Karin Boye (1900-1941)

UN CALME S’EST ÉTENDU

Un calme s’est étendu doux comme forêts d’hiver ensoleillées.

Comment ma volonté s’est-elle affermie et mon chemin s’est-il soumis?

Je tenais en ma main une coupe de verre tintant gravée à l’eau forte.

Alors mon pied s’est fait si prudent qu’il ne trébuchera pas.

Alors ma main s’est faite si délicate qu’elle ne tremblera pas.

Alors j’ai été submergée et la force m’a portée hors des fragilités.

(Karin Boye, Pour l’amour de l’arbre, trad. du suédois par Régis Boyer, Orphée/La Différence, 1991)

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